Ce seront près de 200 milliards d’euros d’épargne atteints d’ici la fin de l’année. Alors que l’épargne des Français a atteint des sommets historiques en cette période de crise sanitaire, le comportement de consommation et d’épargne à la sortie de la crise et à la levée des restrictions sanitaires suscite un grand nombre de questions.
Une épargne historique et inédite
Force est de constater qu’en 2020 les Français ont plus que jamais épargné. Covid-19 oblige, ils ont joué la carte de la prudence et l’épargne a atteint des sommets historiques et inédits. Selon la Banque de France, ce sont de plus de 165 milliards d’euros qui n’ont pas été dépensés et ce seront plus de 200 milliards d’euros atteints d’ici la fin de l’année 2021. Face à une conjoncture incertaine et à un avenir incertain, les Français se sont rués sur les produits d’épargne sûrs et liquides afin d’affronter le contexte économique et sanitaire.
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La pandémie a eu un impact controversé sur le comportement d’épargne des Français. Concrètement, en l’espace d’un an, nombreux sont ceux à s’être tournés vers les placements financiers ainsi que vers les investissements afin de diversifier leur patrimoine financier. En plus d’épargner, les placements dans l’immobilier ainsi que dans la bourse (en savoir plus sur l’investissement en bourse) ont enregistré un véritable regain d’intérêt.
Une épargne contrainte et forcée ?
Malgré ce phénomène d’épargne à la hausse, le comportement de consommation et d’épargne des Français à la sortie de la crise suscite un grand nombre de questions. Selon Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), l’épargne des Français depuis le début de l’année 2020 peut être qualifiée d’épargne contrainte et forcée.
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Il est vrai que les Français ont été plus ou moins empêchés de consommer compte tenu des restrictions sanitaires, des gestes barrières, des périodes successives de confinement, du couvre-feu ainsi que des fermetures des établissements. De ce fait, ils ont été privés de leur consommation habituelle et des canaux habituels. C’est pour toutes ces raisons que l’épargne est qualifiée d’épargne contrainte compte tenu de la situation sanitaire et économique.
Dès la levée des restrictions sanitaires, il se pourrait que les comportements de consommation et d’épargne soient chamboulés. Pourra-t-on toujours parler d’épargne massive ? Assistera-t-on à une consommation massive ? Il est difficile de prévoir le retour à la « normale », mais le directeur du département analyse et prévision de l’OFCE estime que le comportement des Français pourrait bien être bouleversé dans la mesure où l’épargne a été plus ou moins contrainte.